Le porno-chic recommande aux femmes ce que les prêtres n’osent plus leur prêcher : la soumission. Certes pas pour les mêmes raisons… L’occasion de reparler d’un sujet qui fâche.
Un magazine féminin et féministe se félicitait, il y a quelques mois, de nouveautés dans la vie sexuelle des Françaises. Enfin elles s’autorisent les sex toys, la pornographie, la masturbation ! Enfin elles se lâchent !
Les dernières barrières tombent. Et voilà que l’article ressortait des oubliettes de la libération sexuelle cette résurgence patriarcale décriée par tous, y compris les chrétiens à la lecture de saint Paul : la soumission. Là, évidemment, point de doctrine paulinienne, il s’agissait des délices d’une soumission sexuelle qualifiée de « sadomaso soft ». Et on nous vantait l’intérêt de quelques fessées pour pimenter un peu sa vie de couple. Féministes, au secours, réveillez-vous !
Quand le désir meurt, la violence devient la solution. Pourquoi s’inquiéter puisqu’elle est librement choisie et subie ?
Voilà l’argument définitif légitimant tout. Pas sûr que le couple s’en sorte mieux.
La pornographie, exutoire de fantasmes masculins, s’impose aux femmes comme modèle de plaisir. On dit que la société se féminise, mais l’intimité sexuelle se « masculinise ». La guerre des sexes est loin d’être terminée.
Donner sa confiance totale à quelqu’un, c’est un acte de foi
Saint Paul était-il en fait un avant-gardiste ?
Les chrétiens ont-ils là, sans le savoir, l’antidote à la mort du désir, le Viagra spirituel ?
La soumission pervertie et caricaturée qu’exalte la pornographie n’est-elle pas la recherche qui s’égare d’une authentique relation homme-femme ?
La soumission dont parle saint Paul n’est-elle pas une clé ?
« Par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres » (Éphésiens 5). Cette sorte de soumission n’est pas un esclavage, ni le fait de céder à une violence ou à une domination. C’est justement la fin de toute violence, puisque c’est croire à l’amour. Donner sa confiance totale à quelqu’un est un acte fou, un acte de foi.
Une étudiante me disait : « Même entre mari et femme, il faut utiliser le préservatif contre les MST, car on ne peut avoir totalement confiance ». Il y a une forme de soumission dans le fait de ne pas se protéger de l’autre. Cette soumission est folle si elle n’est pas motivée par un amour et un respect réciproques. Comment être heureux dans ses relations sexuelles, si l’autre ne cesse jamais d’être une menace ?
Ce qui est pervers, ce n’est pas de se soumettre, mais de sortir de la logique de l’amour et du respect.
0 commentaires: